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Passage du canal

 

Mercredi soir, 20h00 :

 

 

Hector, notre pilote, vient nous rejoindre à l’aire de mouillage. Il nous donne les instructions à suivre puis nous conduit jusqu’à la voie de navigation. La première écluse se trouve à 7 miles de la bouée marine. Nous devons effectuer le passage avec 2 autres bateaux de plaisance (un catamaran et un voilier de 10 m) auxquels nous devons nous amarrer. Nous partageons l’écluse avec un cargo. Le St Saens se trouve à bâbord du trio, le cata au milieu et le petit voilier à tribord. Les cargos ou ferries sont toujours devant lorsque l’on monte et derrière lorsque l’on descend les écluses. Après avoir patienté quelques minutes, le temps que le cargo se positionne dans l’écluse, nous nous présentons à l’intérieur de l’enceinte accompagnés de nos compagnons de passage. L’entrée dans cette première écluse est impressionnante et la nuit ajoute quelque chose de surréaliste au décor. 


Cette écluse se décompose en 3 niveaux, le premier et le second de 27 pieds chacun et le dernier de 31. Des hommes situés de part et d’autre de l’écluse nous jettent des bouts afin d’y glisser nos haussières. Deux sont tendues à bâbord de notre bateau, les deux autres à tribord du petit voilier. Le catamaran est quand à lui confortablement installé au milieu. Une fois amarrés, les portes massives de l’écluse se referment. Presque instantanément, le niveau de l’eau se met à monter en provoquant d’énormes remous.

 

La difficulté de l’opération est de maintenir une certaine tension dans les haussières afin de garder le bateau au centre de l’écluse. Le passage de niveau en niveau n’est pas vraiment aisé non plus car les bateaux amarrés les uns autres ne font pas le même poids, ni n’ont les mêmes puissances. L’ensemble se retrouve à plusieurs reprises déporté à tribord. Afin de redresser notre trajectoire, Marc équilibre le tout grâce à la marche arrière du St Saens.

 

 

Le passage des trois niveaux effectué, nous nous désolidarisons des autres bateaux puis partons nous amarrer à une bouée afin de passer la nuit sur le lac.

 

Jeudi, 7h30 :

 

Amado, notre nouveau pilote nous rejoint vers 7h30 environ. Nous quittons la bouée sur laquelle nous étions amarrés pour reprendre la voie de navigation qui traverse le lac. Amado est très sympa et en plus de nous expliquer clairement la suite des opérations, il n’hésite pas à répondre à toutes nos questions. Nous parcourons 28 miles au cœur de la jungle. L’eau prend peu à peu une couleur de terre.



Nous croisons de nombreux cargos, bateaux de plaisance et ferries. Nous apercevons également de temps à autre des engins d’entretien ou de travaux. Certains draguent les fonds afin de maintenir une profondeur minimum nécessaire à la navigation des bateaux. Des boues et limons s’accumulent effectivement dans le lit du canal.



D’autres engins creusent, décaissent, déblaient et charrient de la terre. L’aménagement du nouveau canal est colossal. Nous constatons avec stupéfaction, lors de notre passage, que les hommes et les machines ne reculent devant rien pour arriver à leur fin. Une des nombreuses îles du lac est littéralement rasée pour permettre le passage de plus gros bateaux.



Nous croisons également une barge nommée « Baru » (nom d’un célèbre volcan) de construction panaméenne, grande fierté du Panama selon Amado, dont la fonction est d’enterrer des tubes remplis d’explosifs afin de venir à bout de la roche.

 

 

Après plusieurs heures de navigation en eau douce, nous nous présentons à la seconde écluse. Celle-ci n’est que d’un niveau (31 pieds). Comme la veille, nous amarrons le St Saens aux deux autres bateaux de plaisance. Nous partageons cette fois-ci l’écluse avec un énorme ferry. Il se trouve derrière nous car nous descendons désormais.



La descente se fait doucement, il n’y a pas de remous comme lors de la montée. 1 mile sépare la deuxième écluse de la dernière. Compte tenu de la courte distance, nous restons amarrés aux autres bateaux de plaisance. Nous entrons enfin dans l’écluse de « mira flores ». Cette dernière est composée de 2 niveaux de 27 pieds chacun.



Lorsque les portes du Pacifique s’ouvrent à nous, nous apercevons le pont de l’America puis un peu plus loin Panama city.






Il est environ 13h30 lorsqu’Amado repars à bord d’un bateau pilote. Il nous gratifie d’un « good job » nous souhaite bonne chance et nous laisse continuer notre route vers les Galápagos…

 

 

 

 

 

 

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